Territorial Water
Installation ContemplativeUn objet cinématographique, musical et architectural
Masse noire, découpée dans l’espace par ses lignes tranchantes, le dispositif présente au public un écran en suspension, surfacé d’une pellicule d’eau. Tendu vers le spectateur, sa percée dans l’espace semble bousculer les lois de la physique.
Ce rectangle d’or est à la fois support de la projection vidéo et enceinte de diffusion. Ce qui est audible y est aussi visible : les sons se matérialisent à la surface de l’eau par des vibrations qui se mêlent aux images projetées.
La musique a été conçue à même le bassin d’eau, suivant ses qualités sonores et vibratoires. Le montage de la séquence visuelle intégre les impacts physiques sur l’eau.
Un dispositif contemplatif
Cette nouvelle convention (où le son et l’image s’unifient, sont mis sur un seul et même plan) ouvre le champs d’une narration singulière. La séquence (sonore/visuelle) se déroule dans un temps vaporeux, où des personnages surgissent d’un monde parallèle… par leurs gestes, par leur yeux, ils nous interrogent, nous accueillent et nous questionnent. Ces corps baignent dans un univers où la nature est forte en mouvements et en évocations.
De l’ensemble se dégage une ambiance douce et immersive qui ouvre un lien organique au spectateur. Le temps de la séquence, celui-ci regarde aussi bien qu’il est regardé. Et dans ce jeux de miroir, il est invité à plonger dans les profondeurs de son intimité tout autant que dans cet écran sans fond posé là devant lui, un abysse qui le considère : il cherche, chez le spectateur, un écho à sa présence…
Laurent Stoutzer : musique et sonorisation
Pierre Sanz : design et construction
David Coignard : conception et vidéo
Nathalie Héliès : administration et production
