Le LABo des Fées
Florent Colautti

Le Spectre des Attractions

installation sonore

Les Planètes au Diapason

 

Objet de référence au sein du monde musical tout autant qu’objet d’étude et de science, le diapason, par sa simplicité d’utilisation et son design, est un objet
de fascination. D’une fonction unique et quelque peu rudimentaire, il aspire au magique : deux fourches rentrent en vibration et transmettent par contact avec une surface la résultante de cette vibration.
Objet sonore, instrument, outil scientifique, de thérapie et relaxation… il a depuis ses prémices convoité de nombreux intérêts et fonctions. Son utilisation scientifique a permis de nombreuses études (helmotz, Koenig) sur la physionomie du son, en acoustique et physique. Sa sonorité très pure, l’a placé comme un outil indispensable pour la méditation et certaines formes de thérapies.
Il a été un objet du quotidien pour tout musicien, désormais remplacé par des objets numériques.
Une occasion de le remettre en scène…
Le spectre des attractions, tend à revisiter un des objets sonores le plus anodin et fascinant du musical autour d’un dispositif mêlant science, art sonore, art numérique et visuel.



 Une Partition Céleste

L’oscillation pure du diapason propose une onde cyclique régulière. C’est donc cette notion de cycle et d’oscillation qui architecture
la partition sonore.
1- les diapasons choisis et leurs fréquences sont liées au cycle de rotation des planètes autour du soleil.
2- La rotation des planètes autour du soleil contrôle l’intensité de la vibration des diapasons.

Les planètes du système solaire sont toutes en orbite circulaire autour du soleil, mais le temps, lié à leur vitesse de déplacement, que met chacune d’elles pour réaliser une rotation complète n’est pas identique. Ainsi, la terre met 365 jours pour réaliser 1 tour autour du soleil, tandis que Jupiter met 4329 jours (un peu plus de 11 ans !) et mercure seulement 88 jours. En définissant une origine virtuelle, un zéro degré, la position angulaire autour du soleil de chaque planète définira l’intensité vibratoire du diapason.
Au fur et à mesure de sa rotation, chaque planète occasionnera une vibration plus ou moins importante.
Le soleil étant le point central, immobile, mais centre de gravité et force d’attraction, il sera considéré comme la ‘note fondamentale’ autour de laquelle se construit l’échelle harmonique. Sa vibration sera donc constante, comme une note qui rayonne et influx sur la composante harmonique.

 

La partition propose une combinaison de musique répétitive minimaliste, à l’image des musiques répétitives américaines. En effet, les planètes ne tournant pas à la même vitesse, un séquençage non régulier engendre diverses évolutions de cycles et de phases, de répétitions et combinaisons de motifs musicaux.
Les évolutions impactées sur les diapasons, et aux vues des hauteurs des diapasons, des ‘battements de fréquences’, motif harmoniques serrés, engendrent des fluctuations et mutations sonores… comme la lune ayant une influence sur la terre…

génèse du projet

Note de l’auteur :
« Depuis plusieurs années je développe une démarche et recherche sur les lutheries contemporaines et plus distinctement sur les lutheries dites ‘hybrides’, électroniques/acoustiques.
Mêlant une part de tradition aux nouvelles technologies, j’utilise des outils électromécanique pour mettre en résonance des objets acoustiques.
Une part de ce travail m’a engagé sur le développement et la construction de plusieurs dispositifs/instruments utilisant un principe appelé ‘archet électromagnétique’.

Sous l’effet d’un champ magnétique des matériaux métalliques rentrent en vibration/oscillation. Plus communément utilisé pour faire vibrer des cordes, ce principe permet ici de mettre en vibration les deux fourches du diapason. Sous l’effet du champ magnétique les fourches sont tirées/poussées à la fréquence de résonance de celui-ci.
L’utilisation traditionnelle du diapason (étant couramment percuté) est détournée pour produire et entretenir l’oscillation des fourches du diapason. Le champ magnétique maintien la vibration. Le son pur produit par le diapason évoque les caractéristiques d’un oscillateur de synthétiseur dont la hauteur est fixe et précise. Une forme de ‘synthèse acoustique’.
La combinaison de plusieurs diapason permet de composer et d’assembler un son de ‘synthèse’ dont la résultante est la superposition des ondes émises par les diapasons.

Montés sur une caisse de résonance en bois, les diapasons transmettent par contact leurs vibrations. Cette caisse de résonance, comme avec tout instrument a pour effet l’amplification acoustique.»

 

 

Une production : Folie Numérique by Fées d’hiver, Studio Corps Electriques

avec le soutien du Château Ephémère

Création, composition sonore et développement informatique : Florent Colautti

 

 

A Propos

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05 200 Crévoux

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