Cette installation au jeu de mot évocateur, fishbook, interroge le phénomène des réseaux sociaux. Ici, nous créons un réseau local qui s’alimente le temps d’une exposition suivant une procédure bien définie. Pour s’inscrire dans ce réseau local, le visiteur passe par une prise de vue particulière pour créer son avatar. Se tirer le portrait se fait ici ludiquement pour créer sa fish — voir la vidéo — pour ensuite avoir le droit de nager (surfer) dans les eaux plus ou moins troubles du réseau local. Ici l’écran de l’ordinateur est représenté par un plan d’eau (1m2) horizontal où se projettent les flux des fishers de notre petite communauté créée pour l’occasion. Plonger la main dans ce bassin est assimilé à une connexion. Ainsi connectés à notre petit monde, d’autres avatars viennent alors vers les mains plongées pour se croiser, s’entrechoquer… les croisements provoquant des événements inattendus : explosions, messages, smileys, données personnelles, etc…
Une représentation ludique des réseaux sociaux mais néanmoins critique qui interroge notre usage et le rapport que nous avons avec la publication de nos données personnelles sur le réseau mondial.
L’installation comporte deux lieux : une cabine de prise de vue et un endroit accueillant le bassin.
Un sas accueille les visiteurs qui, devant l’oeil d’une caméra, improvisent des nages probables ou impossibles. Ils découvriront leurs figures en apnée plus tard lors de leur déambulation dans le lieu, pour se reconnaître ou découvrir ses voisins. Nage, danse, chorégraphie, course, exhibition, ici tout se confond pour démontrer qu’à partir d’un banal propos populaire le résultat peut se transformer en un vrai questionnement social.