Eau-Débit propose des arrêts sur image de vidéos saisies sur des cours d’eaux dans une mise en scène originale : une vraie cascade d’eau alimente un bassin dans lequel sont projetées des images vidéos captées sur des cours d’eau du territoire qui accueille cette installation. La fermeture de la vanne provoque le ralentissement de la vidéo et du débit d’eau jusqu’aux arrêts sur image inattendus qui révèlent ainsi les nombreuses propositions graphiques de cet élément naturel vivant.
Cette première étape brute de travail permet d’ouvrir cette installation vers d’autres perspectives par des enrichissements en médias récoltés sur le territoire qui accueille cette installation et des ateliers à mener dans et autour de l’installation.
Eau-Débit cherche d’autres vies sur d’autres territoires pour interroger l’eau au travers des mémoires, des projets, des paroles d’habitants, des pratiques rurales d’irrigation, des sonorités propres, tous ces éléments qui constituent pour nous le paysage, sillonné par des cours d’eau en mouvement, en perpétuel flux vivant.
Véritable oeuvre en mouvement Eau-Débit s’adapte au territoire qui l’accueille un temps et prend tout son sens dans la récolte des médias qui la compose pour devenir une véritable oeuvre in-situ.
Des temps de résidences permettent de récolter ce qui constitue pour nous le paysage : visuels, paroles, sons. Ces éléments picorés, choisis et sélectionnés seront tout sauf des clichés de cartes postales bucoliques du paysage mais au contraire des éléments du sensible, invisibles, souvent révélés par le choix des artistes pour les mettre ensuite en scène d’une manière inattendue pour une meilleure découverte et appropriation lors de la restitution.
Avec le concours de l’organisateur ayant une bonne connaissance du territoire, nous nous proposons d’aller vers les habitants et acteurs locaux pour récolter ces fragments de paysages et expliquer la démarche engagée auprès des participants.
Les médias récoltés in-situ sont ensuite injectés dans l’installation et restitués par le biais de l’interactivité :
– des visages d’habitants, de figures connues et inconnues, des silhouettes, des corps dansés, chavirés, défilent alors le long du débit et du flux d’eau, des mains plongées dans l’eau peuvent provoquer des sons, des témoignages, une tache d’encre, de sang… Ces scénarii seront choisis et élaborés en fonction de la matière récoltée, nous souhaitons partir vierges de tout partis-pris et d’à priori pour faire venir à nous, l’inattendu, l’insolite, la surprise.
Cette mécanique permet de présenter une oeuvre en perpétuel mouvement, créatrice de moments forts, se nourrissant d’apports contributifs, tout comme l’Eau, vivante, chantante, fluctuante, nourrissante, berçante, caressante…
– des ateliers multimédias mis en oeuvre en direction de jeunes et moins jeunes autour de l’installation pour récolter des images, des vidéos, des sons et les injecter directement quasi en temps réel dans l’installation.
– des ateliers en direction des écoles peuvent être mis en chantier autour du dessin (thème l’eau, la baignade, l’hygiène, l’irrigation…) Les illustrations seront réalisées sur iPod et iPad (nous en possédons 10) et injectés en temps réel dans l’installation.
La récolte sonore au cours d’ateliers peut également servir de support pour être restituée dans le bassin.
– un thème autour de l’eau peut devenir support pédagogique : un enseignant demande aux enfants à récolter les objets polluants trouvés sur un cours d’eau précis, puis photographier ces objets pour les intégrer dans le flux de l’installation lorsque les mains plongent dans le bassin.
Toutes ces animations sont à construire avec des acteurs et les artistes auteurs qui conseilleront, orienteront, animeront l’atelier avec un responsable d’association, un animateur, un éducateur et assureront le développement informatique de ces nouveaux modules crées pour Eau-Débit.